Le 8 juin 2024 aura lieu le vernissage « Matières à penser », l’installation d’Elsa Sahal au Collège Sévigné.

« Habiter » son établissement

Après d’importants travaux de rénovation, le Collège Sévigné propose à une artiste et à sa communauté d’exprimer son identité.

Au Collège Sévigné, on apprend « à bien penser », comme le veut la devise de l’établissement. Mais « Sévigné », c’est aussi un lieu qu’on habite parce qu’on s’y sent bien, un lieu où il est possible à tous de dialoguer, un lieu où l’on s’engage.

Après des travaux considérables, engagés et menés à leur terme par Soizic Charpentier, directrice du Collège Sévigné de 2013 à 2023, le Conseil d’Administration, sous l'impulsion de la directrice générale, qui a véritablement été l'âme de ce projet, a souhaité qu’une œuvre d’art permette à la communauté de Sévigné de se reconnaître dans ses propres murs, de voir et d’entendre sa propre histoire résonner. Avec Matières à penser, Elsa Sahal, sculptrice parisienne connue pour ses œuvres céramiques évoquant des formes organiques qui bouleversent la représentation du genre, donne la parole à celles et à ceux qui ont fait le Collège Sévigné, en consacrant tout ou partie de leur vie à l’enseignement. Quelques vingt médaillons colorés viennent faire résonner pour les élèves d’aujourd’hui ces voix fondatrices des 19e et 20e siècles, en proposant un parcours du hall d’entrée jusqu’aux étages. Les élèves redécouvriront ainsi Mathilde Salomon, Maurice Merleau Ponty, Jean Guéhenno, Jacqueline de Romilly, de grands noms qui ont professé dans ces murs. Le titre, Matières à penser, en associant visible et invisible, perception sensible et vie intellectuelle, n’est pas sans faire écho à la philosophie d’un grand professeur de Sévigné, Maurice Merleau-Ponty. L’œuvre invite à ne jamais dissocier conscience et perception du monde que nous habitons, à ne jamais couper le corps de l’intellect, soulignant un principe éducatif qui a prévalu dès la fondation de l’établissement.

 

  

 

Pouvoir dévoiler une telle œuvre au public est un honneur pour notre Collège et notre communauté est fière d’habiter ses murs enfin retrouvés.

Pour fêter le retour dans nos bâtiments, nos propres élèves se sont également engagés dans la réalisation d’une fresque que le public découvrira s’il emprunte l’escalier B, trop blanc, trop neuf encore. Il était temps que, sous la direction de nos professeures d’art, Mesdames Horler et Stopnicki, nos élèves nous donnent matière à rêver.

La fresque collective, qui évoque le Douanier Rousseau, rappelle que le Collège sévigné n’est pas seulement un lieu où l’on vient s’asseoir pour prendre des notes. On y circule, on y partage des visions, on y rêve, on s’y projette, on vient y comprendre le monde extérieur.

C’est un lieu qu’on habite. C’est une expérience de vie.

 

Article FemmesExpat