Le Parcours Europe, de la seconde à la terminale, est un programme ambitieux pour les élèves non-bilingues qui souhaitent préparer l'option Section Euro du Baccalauréat, approfondir leur connaissance culturelle et politique de l'Europe et renforcer leur niveau d'anglais à l'écrit à l'oral, avec des professeurs natifs. Ce parcours est résolument interdisciplinaire : il inclut des approches moins présentes dans le secondaire (sciences politiques, droit, géopolitique) et y associe les sciences, les questions environnementales, les langues, les sciences sociales. Il s'agit aussi de développer les compétences des élèves en anglais et de leur permettre d'acquérir un niveau C1 en terminale (Certification IELTS). Le nombre de créneaux en anglais est supérieur aux recommandations de l'Education nationale. Les cours de Langues vivantes B, qui participent de l'acquisition de cette culture européenne, sont assurés quant à eux en groupes réduits. Cette formation s'adresse à tous les élèves non-bilingues, quel que soit leur choix de spécialité par la suite.
Le parcours Europe est l'occasion pour le Collège Sévigné de concevoir le lycée de demain, en formant des élèves à des méthodes de travail solides, en les préparant aux questions qui engagent l'avenir de l'Europe (institutions, environnement, culture et échanges, sociologie), en les familiarisant avec le travail collaboratif, l'autonomie, la pédagogie de projet et l'interdisciplinarité. Un accent sera clairement mis sur l'écrit, la méthode de la prise de notes, le sens de l'initiative.
Programme du parcours Europe :
Louise Weiss, ancienne élève du Collège Sévigné, députée au parlement européen, est l'une des figures tutélaires de ce Parcours. Voici ce qu'elle disait à propos de l'importance de former une communauté humaine en Europe, et ce, d'abord à l'Ecole, en partant de la notion d'identité,
« non pas identité entendue comme similitude, mais identité comprise comme perception profonde de soi. L’insuffisante participation de l’électorat européen à la consultation qui nous a créés prouve combien il est urgent de le résoudre. Impossible de concevoir une Europe sans Européens. […] Les institutions communautaires ont fait des betteraves, du beurre, des fromages, des vins, des veaux, voire des cochons européens. Elles n’ont pas fait d’hommes européens.
Ces hommes européens existaient au Moyen Âge, à la Renaissance, au siècle des Lumières et, même, au XIXe siècle. Il faut les refaire.
Déjà la jeunesse s’en charge, circulant sac au dos, ignorant les frontières. Déjà les villes jumelées ont créé un réseau d’hommes et de femmes allergiques aux conflits passés et qui se savent liés au destin de leur continent. Mais dans leur ensemble, les écoles ne suivent pas, en dépit de réalisations exceptionnelles, telles à Bruges […] ».
[Extraits du discours prononcé lors de la séance d’ouverture du Parlement européen élu au suffrage universel direct le 17 juillet 1979, en qualité de doyenne d’âge. Le texte intégral du discours de Louise Weiss est conservé par le service des archives du Parlement européen à Luxembourg].