Une conférence consacrée à l’articulation entre autorité éducative et bienveillance relationnelle, un enjeu central dans l’accompagnement des enfants et des adolescents.
L’autorité n’est pas l’autoritarisme : elle constitue un cadre clair, cohérent et sécurisant, permettant à l’enfant de construire ses repères, d’intégrer des limites et de développer son autonomie.
La bienveillance, quant à elle, garantit un climat relationnel fondé sur l’écoute, la compréhension et le respect des émotions.
Selon les travaux de Bruno Robbes, l’autorité éducative se déploie sur trois plans :
Être d’autorité : l’autorité statutaire, légitimée par le rôle de parent.
Faire autorité : l’autorité fondée sur la compétence reconnue.
Avoir de l’autorité : l’autorité d’influence, liée à la qualité du lien.
L’enjeu éducatif consiste à articuler ces trois registres en fonction de l’âge et des situations.
Toutes les émotions sont recevables ; tous les comportements ne le sont pas.
L’écoute active permet de réduire l’intensité émotionnelle et de rendre possible un échange constructif.
L’adulte peut alors poser une limite ferme, explicite et respectueuse.
La conférence a distingué :
la punition, réaction impulsive et peu éducative,
la sanction constructive, proportionnée, expliquée et centrée sur l’acte.
La sanction vise la responsabilisation et non la souffrance ou l’humiliation.
Pour traiter une transgression, quatre étapes structurent l’échange :
Expression du problème ;
Écoute de l’enfant ;
Élaboration d’alternatives ;
Éventuelle sanction, posée avec calme et cohérence.